Réputation, Saurel, PEPS – Club voyage

Ceux et celles qui ont suivi les Jeux olympiques de Rio ont entendu parler des folies du médaillé nageur américain Ryan Lochte. Lesquelles se sont déroulées après la fin des compétitions dans une station d’essence de Rio de Janiero où supposément en état d’ébriété, il aurait avec d’autres, posé des gestes de vandalisme, pour ensuite nier le tout, notamment en tentant de faire porter le chapeau à un braqueur imaginaire. Bref, le tout lui a pété dans la face, résultat : 3 commanditaires majeurs dont Speedo l’ont immédiatement largué.

Tout ça pour vous dire et répéter ce que j’écrivais dans le précédent billet : la réputation est notre actif le plus précieux. En ce sens, la réputation et l’image de marque de la ville de Saurel doivent être gérées et protégées comme un trésor national. C’est collectivement notre actif le plus précieux. Est-ce que nos politiciens locaux en sont conscients? Je vous laisse le soin de la réponse.

Prenez le cas de l’ex-vice-première ministre du Québec, madame Nathalie Normandeau. Malgré la présomption d’innocence qui est un droit fondamental inhérent à tous citoyens canadiens, celle-ci est considérée comme coupable aux yeux de beaucoup de citoyens. Bref, dans la vie il y « conflit d’intérêts » et il y a « apparence de conflit d’intérêts » : les deux sont tout aussi dommageable l’un que l’autre.

Conclusion, je ne peux qu’encourager la ville de Saurel et son conseil municipal à mettre en œuvre des moyens significatifs pour améliorer tant notre image de marque que notre réputation. Nous ne devons plus, une fois de plus, nous faire dire dans un média, surtout national, qu’à Saurel, c’est moche : enough is enough (Rappel : Balade Sorel).

De Sorel et Tracy à Sorel-Tracy vers Saurel

Pourquoi le vocable Saurel s’impose de plus en plus? Simplement parce qu‘en bout de piste, c’est un choix naturel. Je pourrais répéter les multiples arguments en faveur de cette dénomination, mais je laisse le temps au temps, qui fait très bien et simplement son œuvre.

Est-ce que l’argument de dire que le tout a été réglé une fois pour toutes lors de la fusion de 2000 tient la route, comme voudrait nous le faire croire le conseiller municipal M. Yvon Bibeau? Absolument pas. Surtout que nommer la nouvelle ville du nom artificiel Sorel-Tracy a été une solution prise par dépit, dans la précipitation, par des politiciens pressés d’en finir et préférant probablement adresser des problématiques qui a l’époque, étaient plus urgentes. D’ailleurs, une ville qui n’est pas capable d’avoir pour ses citoyens, un gentilé commun et qui fait la fierté de tous, mérite de se faire traiter de moche dans les médias nationaux (Rappel :  Balade Sorel). Ce qui fait que par défaut, on se nomme Sorelois et Soreloise, un nom passéiste qui ignore plus de 30 % de la population de ville de Saurel. Bravo monsieur Bibeau!

Bref, pendant que l’on travaille sur la forme en s’éclairant le pont à 500 000$ ou en se construisant des « égomondes », on oubli l’essentiel de la vie citoyenne, ce qui est un des éléments fondamentaux et nécessaires dans la constitution des équipes gagnantes, la fierté d’appartenir à une communauté et de pouvoir se dire, nous sommes des…

P.S. Il n’est pas normal, 16 ans après la fusion, d’être constamment obligé de rappeler que Tracy existe. Il n’est pas plus normal d’utiliser pour nous désigner, les gentilés de Sorelois et de Soreloise qui n’existent légalement pas. Un conseil municipal qui est apte à comprendre la place fondamentale des imaginaires et des mythes dans la construction de collectivités fortes, aurait dû agir depuis longtemps pour corriger cette erreur historique de 2000. Le 375^e bidon que nous allons fêter en 2017 était le moment idéal pour réaliser ce changement, cette renaissance, mais au lieu d’avoir un rendez-vous collectif avec l’histoire, nous aurons des guirlandes illuminées sur le pont Turcotte, des gros shows de musique avec des pétards aériens multicolores et du beau béton neuf (et nécessaire disons-le) au quai 2. Bref, comme d’habitude à Saurel, la forme domine au lieu du fond des choses.

Parc éolien Pierre-de Saurel – Voyageur

Vous vous souvenez que j’avais questionné le bien-fondé d’un déplacement en Allemagne de représentants de Parc éolien Pierre-de Saurel (PEPS). Alors, je vous transmets intégralement un échange de courriel que j’ai récemment eu sur le sujet. J’aurais pu faire un résumé, mais je ne voulais pas dénaturer la pensée du DG de PEPS, M. Frédéric Tremblay. Comme ces échanges ne sont pas confidentiels, en voici l’intégralité. Chacun pourra donc juger.

Date : 13 août 2016

Monsieur Frédéric Tremblay, Directeur général – Parc éolien Pierre-de Saurel (PEPS)

Bonjour! Formule de politesse… Je me suis laissé dire que vous êtes ou étiez accompagné en Allemagne. J’aimerais donc savoir :
– le ou les noms des concernés;
– leur fonction dans le projet;
– les motifs précis supportant ce déplacement pour chacun de ceux-ci;
– les frais totaux budgétés pour ce déplacement par personne y incluant la rémunération, spécifiquement identifiée;
– le nombre de jours de déplacement y incluant le temps de transport;
– les autres endroits de déplacement, s’il y a lieu;

Je pose la question parce que l’on m’informe qu’un membre du CA de PEPS est du voyage, en l’occurrence M. Sylvain Dupuis.

Réponse intégrale du DG de PEPS : 2016-08-19 à 8 h 37

Monsieur Daneau,

Merci pour vos questions. En effet, Parc éolien Pierre-De Saurel (Parc) est très heureux que les équipements du parc éolien soient actuellement en transport maritime vers le Québec, un dossier qui demande et nécessite une coordination, une planification et un suivi important. En effet, la livraison des composantes était un élément névralgique quand on considère les frais potentiels reliés à l’attente du bateau au port, la présence de la grue sur le site, le temps des équipes et toutes autres pénalités.

Le CA de Parc a donc mandaté son DG ainsi que Sylvain Dupuis pour se rendre à deux reprises en Allemagne afin de s’assurer de la bonne marche de cette étape. Le budget total pour les deux voyages est d’environ 10 000 $.

Dans un premier temps, nous nous sommes rendus à Husum au mois de juillet afin de nous assurer du début de la chaîne de montage, que la fabrication des nacelles et des moyeux progressait et de nous assurer que le calendrier de production respectait les échéances de manière à être convaincu que la date de livraison des composantes pourrait bel et bien avoir lieu le 8 août au port de Brake comme prévu.

Dans un deuxième temps, en présence d’un représentant de Construction Sorel via la firme Boloré, nous nous sommes rendus à Brake la semaine dernière et avons été à même de constater que toutes les composantes étaient livrées au port. Conformément aux dispositions de notre entente avec Senvion, nous avons procédé à une inspection de l’extérieur et de l’intérieur des composantes, de la conformité de la commande ainsi que pour constater leur état général. Nous étions sur place pendant l’embarquement. La conformité de l’inspection engageait donc à ce moment un transfert de propriété et un versement d’une somme de plus de 8 millions d’Euros à Senvion.

Parc est parfaitement conscient que cette décision d’envoyer des représentants sur place amenait des coûts au projet, mais a évalué que les effets positifs reliés à la bonne marche du projet par la vérification diligente des 2 représentants de Parc justifiaient cet investissement.

Cordialement, Frédéric Tremblay, ing., Ph.D., Directeur général, Parc Éolien Pierre-De Saurel SEC, 514-984-8187

Réaction de SDU le 2016-08-19 à 13 h 47 au courriel de Frédéric Tremblay

Merci pour la réponse. Effectivement, selon la nature du projet et d’un contrat en particulier, il peut être requis de se rendre sur place pour effectuer les vérifications afférentes. Cela relève donc de la gestion du projet et du bon jugement de ses gestionnaires.

Ceci étant, il est de pratique courante de faire effectuer du contrôle de la qualité par du personnel détenant des compétences techniques : Ingénieur ou technicien selon le cas. Ce qui est votre cas. Ce qui n’est pas à ma connaissance, le cas du membre de votre CA, dont il est ici question, en l’occurrence M. Sylvain Dupuis.

De plus, il est aussi de pratiques courantes, si requises, de permettre le déplacement de personnel non technique pour une acceptation de matériel, dans le contexte par exemple, d’un différend commercial sur la gestion d’un contrat. Ce qui ne semble pas le cas ici pour ces deux déplacements. De plus, à ma connaissance, ce qui est normal, la gestion du contrat avec Senvion ne relève pas en terme opérationnel, aucunement d’un membre du CA de PEPS, mais de son DG. Donc, la présence de M. Dupuis en Allemagne n’était pas justifiée. À la limite, une procuration en votre nom aurait suffi.

Tout ça pour vous dire qu’au terme de mon expérience professionnelle de plus de 32 ans dans une unité d’ingénierie, approvisionnement et construction en mode gestion de projets, dont 4 années comme administrateur de contrats chez HQ, jamais au grand jamais, le voyage de Sylvain Dupuis n’aurait été autorisé. Cela n’a rien à voir avec les qualités de M. Dupuis, mais simplement avec la nature de ses compétences. Bref, le tout relève du tourisme industriel et je ne vois quel argumentaire vous pourriez développer pour justifier ce déplacement en particulier. À ce titre, un Marcel Fafard aurait été et de loin, plus justifiable.

Bref, restons en là. Mais en terme de vérification de gestion, si cela avait lieu, ce déplacement serait signalé comme une non-conformité (aux bonnes pratiques).

Fin des échanges

Commentaire de SDU concernant PEPS : Dans La Presse du 22 août 2016 (hier), on retrouve l’article suivant : « Jane Philpott a facturé 520 $ pour les salons VIP d’Air Canada » – « Les conservateurs à Ottawa continuent à disséquer les frais de déplacement de la ministre de la Santé, Jane Philpott. » Dans une démocratie saine qui se donne des moyens démocratiques de questionner les agissements des politiciens, il est donc permis d’examiner et de dénoncer des dépenses injustifiées et à la limite, abusives. C’est ce que font les Conservateurs à Ottawa et ce blogue – Saurel dans l’univers – à Saurel.

Dans le premier cas, même si j’ai passé l’âge des illusions, il y a de fortes chances que des correctifs soient apportés. Dans le second, la faiblesse des contre-pouvoirs locaux (maire de la MRC Pierre-de Saurel, conseils municipaux surtout celui de Saurel et médias) est telle, que le genre de décision injustifiée ci-haut devient une normalité par le passage du temps. De toute façon, comment voulez-vous intervenir quand le membre en question du CA de PEPS est aussi membres du conseil des maires de la MRC Pierre-de Saurel comme d’ailleurs, le maire de Sorel. Cette façon de faire est une aberration totalement inacceptable. Comment voulez-vous ensuite, être crédible auprès des citoyens?

Nous avons, je me répète, un grave problème de gouvernance à Saurel et dans la région, mais le seul remède qu’on lui apporte, c’est le silence complice. Il faut s’en rendre compte, la consaguité nous affaiblit depuis des années et elle continue de nous miner. Un jour, si rien n’est fait, nous allons mourir de faiblesse.

Gardons le sourire! Je m’en vais me faire tirer le portrait par Gary Carpentier, grand gourou du positivisme dans la région de Saurel. Je vais essayer de me trouver un sourire; parce que le sourire en cane, ce n’est pas ma force.

Jocelyn Daneau, jocelyndaneau@gmail.com

J’aime : “Créons une ville de Saurel pour tous”

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FABE- Déjeuner/conférence avec Yvan Lamonde – https://amisbonneentente.wordpress.com/